Par Claire Durocher
En 2025, je serai avec vous tous qui m’accompagnez dans ma passion de l’écriture. J’aime partager avec vous les douceurs et les tristesses du temps. J’entends déjà les carillons de notre conversation chuchoter à mon coeur. Durant l’année 2025, je vous propose que l’on emplisse nos pensées et nos gestes de courtoisie et de bienveillance.
Janvier
J’écoute le silence de janvier. Je profite de ce temps immobile pour revoir ce qui est essentiel au bonheur. Je pense à la tortue qui a fait preuve d’humilité malgré les risées de la fable. Dans ce texte de La Fontaine, la tortue arrive à vaincre le temps. Cette victoire significative remplit ma journée. Quel beau moment de réflexion.

Février
Aujourd’hui, j’écris mes pensées dans le paysage. Je regarde les flocons de neige danser au-dessus du fleuve. Je goûte au tendre bouleversement d’aimer une personne malgré les espaces blancs de l’hiver qui nous séparent. Dans la chaumière, assise près de l’âtre à odeur de bois d’érable, je pense au rêve que je n’ai pas encore réalisé. Cette pensée est de l’oxygène pour mon esprit.

Mars
Enfanter un enfant, c’est enfanter une lueur dans un espace sans réverbère. Enfanter l’amour dans son coeur, c’est cueillir une fleur sauvage par une belle journée ensoleillée. S’enfanter avec la personne aimée, c’est une tendresse remplie de joie, de courage et de paix colorant la routine journalière.

Avril
L’arôme du printemps me remplit de plaisir et d’espérance. J’observe ma ville, celle qui m’accueille comme son enfant, celle qui me fait vivre les saisons et me projette dans les mille possibles. Je la regarde avec ses portes qui se marient aux toits anciens et modernes. Je marche au parc où les premières fleurs sentent l’amour. Je me désaltère à ce bien-être jusqu’à l’éternité.

Mai
L’écriture qui parle, qui dessine. C’est affolant de partir à la découverte d’une personne. Même si je colore les plus beaux paysages de mes mots, combien il est difficile de parler des choses de son coeur.

Juin
Les graines germent dans la rosée des aubes, dans la chaleur des après-midi et dans les bruits du crépuscule. La terre se couvre d’une manteline de mousse dans les marais. Les oiseaux se laissent flotter au gré de la belle saison. Notre rendez-vous littéraire continue. On s’apprivoise d’un texte à l’autre comme si le renard de Saint-Exupéry était caché derrière les graminées.

Juillet
Le feu incite à raconter nos histoires. Sa lumière qui clignote est comme «une étoile de la terre», dit Jean Giono. Sa chaleur nous attire au crépuscule et nous amène à former un cercle autour de lui. Cette proximité nous unit et nous fait oublier nos soucis. L’ambiance est propice à chanter, le temps d’une soirée.

Un saut dans votre bateau pour rire avec vous des folies que les bouffons ont mis dans vos poches. Jeter l’ancre un seul jour
– pour être témoin de l’enseignement de la libellule, symbole de changement, de transformation et d’adaptation
– pour remercier la luciole de nous guider vers la lumière à travers l’obscurité

Septembre
Si je partais au bout du monde apprendre des choses qui ne sont point d’ici. Non. Je reste pour voir Bouchon l’écureuil ramasser des noisettes pour l’hiver. Ça me rappelle qu’en amour, on ramasse les sourires de l’autre pour s’en faire un nid au fond du coeur. Cela nous aide à faire face à la nostalgie de l’absence, le moment venu. Les mémoires vivent pour toujours, elles sont vitales : le souvenir d’un pique-nique, d’un incident, d’un mot, d’un regard. Septembre, la profondeur de la conscience.

Octobre
Voir la tendresse dans les yeux de la maman et l’allégresse dans les yeux de la petite. Réaliser que plusieurs personnes peuvent attirer notre attention, mais rares sont celles qui attirent notre âme. Certaines personnes effleurent notre coeur avec tant de bonté que le monde nous semble meilleur. On regarde les outardes prendre leur envol pendant que les fleurs s’endorment pour l’hiver.

Novembre
Petit, aujourd’hui avec ta gomme baloune et ta coccinelle au bout des doigts, tu es l’espoir de demain.

Décembre
Le prince légendaire aux yeux d’émeraude est passé près de chez moi. Je l’ai suivi. Lorsqu’il s’est retourné pour me dire son nom, je suis tombée à la renverse tellement il m’a éblouie. La poudrerie d’hiver s’est levée et, je crois avoir vu des tulipes en sucre d’orge à l’orée du bois. L’année 2025 s’achève.

– des films où il y a de la bienveillance
– des personnes gentilles
– des personnes que l’on admire
– des événements dont nous sommes fiers
– des opportunités
– de ce que nous voulons être
– des peurs qui freinent notre élan pour oser
Note: Lorsque vous laissez un commentaire, votre adresse de courriel ne sera pas publiée sur le blogue. Elle restera confidentielle.
Bravo encore une fois Claire, pour ta créativité sans bornes!
Les mots voyagent joyeusement.
Quelle belle poésie, tu utilises les mots pour décrire et créer la magie ……. on ne se lasse jamais de te lire.
Je te souhaite que l’année 2025 t’apporte encore beaucoup de textes à écrire, pour pouvoir enjoliver nos âmes.
Votre commentaire est remplie de poésie également. Nous voguons dans la même direction.J’espère aussi que 2025 nous porte encore et encore dans des ailleurs agréables.
merci à toi