Quand on veut écrire sur les femmes
Il faut tremper sa plume dans l’arc-en-ciel
et secouer sur sa ligne la poussière des ailes du papillon
Denis Diderot
Je suis fascinée par les murales des artistes de la rue. Elles piquent ma curiosité par leur façon de me raconter la vie du quartier. Le créateur de chaque murale sait personnaliser la ville par l’originalité de son art.
Fantastique! Cet art populaire m’aide à mieux comprendre les mœurs de l’endroit. Il encourage la réflexion sur les valeurs de chaque culture. J’imagine aussi que le résident de l’arrondissement se reconnaît dans ces fresques illustrant son vécu.
Je suis charmée par ce joyau artistique sur les femmes, à Cuenca.
Je suis surprise de découvrir une murale ethnique sur la rue Philippi à Puerto Natales. Elle est tellement longue que j’ai l’impression de lire un manuel d’histoire. J’apprends que les Kawésqars font partie des premiers habitants de la Patagonie. Ce peuple nomade se déplace sur de très longs canots pour transporter toute la famille et tous leurs biens. Le climat capricieux de ce bout du monde n’empêche pas les Kawésqars d’acquérir de vastes connaissances maritimes et terrestres.
Plus au sud du Chili, je croise des dizaines de murales. Leur interprétation du quotidien me rappelle les peintures rupestres d’antan. Les artistes s’expriment avec des couleurs vives affirmant leur pensée, leur revendication, leur désir de changement. Leur message me fait comprendre les luttes sociales pour aspirer à la dignité. Les artistes affichent les conquistadors d’hier mais aussi ceux des temps modernes qui continuent d’avoir un impact sur les populations.
Un jour, je vais à la découverte de Djerba. La ville se fait ancienne ou contemporaine dans ses murales. Leurs localisations stratégiques donnent un cachet aux nouvelles rencontres. La discussion s’engage dans un décor amenant une certaine intimité. On s’approprie le lieu, on y fait notre chez soi.
Avec le temps, je réalise que les artistes d’hier et d’aujourd’hui aiment peindre sur les murs. Même s’il n’y a pas de trottoir ou mur de béton au temps de la préhistoire, il y a toutes les parois rocheuses des grottes. Les artistes développent des techniques de peinture murale adaptées aux différentes surfaces à peindre.
J’aime cette idée de s’exprimer dans les endroits de vie des gens. Le savoir-faire de l’artiste permet de sortir l’art des galeries et des musées afin de la rendre accessible à la population. En plus d’être représentative des us et coutumes, la murale améliore le paysage urbain.
Dans la murale suivante, les créateurs du Manitoba racontent à leur façon la vie du Nord.
Aujourd’hui, les fresques sont toujours populaires. En Chine, je vois des enfants écrire eux-mêmes l’histoire de leur époque telle qu’ils la perçoivent. Sur cette murale, les jeunes artistes racontent l’histoire de la Terre par des symboles.
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