Je vous invite dans mon nouveau défi d’écriture. Je vais explorer différents styles de textes. Ça promet d’être un périple mouvementé et invraisemblable. C’est comme me donner rendrez-vous dans une autre dimension. Je reste fidèle à mon blogue, les textes sont écrits à partir de faits vécus.

Aujourd’hui, texte humoristique

Par Claire Durocher

Je suis sur le trottoir près d’une boutique de confiseries. Ma mère me donne une gomme balloune. Mon coeur chavire, je n’ai jamais rien vu d’aussi coloré. Comment une telle chose peut-elle exister ? J’enlève délicatement l’enveloppe. Le papier ne fait aucun bruit. J’aperçois ce bonbon rose à odeur unique. Je vis un moment de pure drôlerie surprenant le sourire et le fou-rire à l’intérieur de cette gomme balloune. C’est une expérience hors du commun, j’éclate de rire.

Dès lors, cette euphorie me suit partout.

Un matin dans un restaurant de quartier, le cuisinier qui s’improvise serveur pend ma commande. J’opte pour un œuf miroir, cuit dans la poêle. Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir un œuf dont le jaune a été découpé, j’oserais dire de mains de maître tellement le geste est précis et intentionnel. L’éclat de rire de mon enfance m’enveloppe à nouveau, j’ai presque fait peur au soleil.

femme montre un oeuf sans jaune

Qui ne rêve pas de ressentir à nouveau cette joie candide, bien que passagère, de la récréation ?

Dans la soixantaine, je m’inscris dans un cours d’espagnol. Mon esprit de jeune écolière se réveille, même si j’ai oublié que l’école c’est du sérieux. Chaque fois que la prof me fait lire un texte, c’est un fou-rire assuré. Elle ne réalise pas que, pour me faire apprendre du vocabulaire, les phrases sont insensées et me font voir des trucs drôles dans ma tête. La prof est dans tous ses états.

Ma fille rigole, sa maman de 60 ans se fait réprimander par la prof à l’école. Ma maman, la turbulente de la classe. C’est le monde à l’envers.

femme avec son cahier dans une classe

Mais tout est bien qui finit bien, je partage un repas avec ma prof. Je la contamine de ma folie et la bonne humeur reprend sa place.

deux femmes rient en mangeant

Qui peut prédire qu’une simple frite me met encore dans le pétrin ?

La frivolité de l’instant m’envoûte. on m’offre une frite. C’est ce qu’on me dit, mais elle n’est pas comme dans mes souvenirs. Serait-ce une duperie ?

Pas le temps de réfléchir, debout dans la jeep, je me fais gronder par le chauffeur qui me rappelle les règles de la sécurité routière. Je m’assois en catimini comme si ce n’était pas arrivé, j’ai quand même un âge vénérable.

femme debout dans une jeep

Plus loin sur la route, un singe me regarde avec ce même air de catimini. Je devine qu’il veut me dire : non non ce n’est pas moi qui ai volé ta banane au déjeuner. Je connais la chanson, ton charme ne me trompe pas. Je n’argumente pas pour l’instant, mais demain, je serai sur mes gardes.

un singe debout regarde des gens

Pourquoi ça n’arrive qu’à moi ? C’est comme si j’étais un personnage dans ma propre vie.

Je marche et je marche. Je regarde la carte routière, et oui je suis dans la bonne direction. Je marche et je marche. Je regarde à nouveau la carte, mais bon sens elle a été inversée lors de l’impression. Quand je marche vers l’ouest, en fait je marche vers l’est.

femme essaie de comprendre une carte routière

Je suis une vraie pro. J’amène ma famille dans un hôtel dit fabuleux. Il y a même une piscine qu’on n’a jamais vu parce que l’eau est de couleur verte comme le plancher de ciment peinturé vert. J’aurais pu y tomber incognito.

Pas grave il y a une chambre dont la fenêtre est faite de bouteilles de vins. C’est soit un artiste qui a désespérément créé un vitrail ou …. Pas si pire. 8 sur 10 pour la fenêtre, sauf que le panneau électrique est dans la douche. Je ne sais pas pourquoi ma famille ne me fait plus confiance.

fenêtre faite de bouteilles de différentes couleurs

Monique Corriveau écrit : On passe presque toute sa vie déguisé en adulte. Elle a tout dit. Je laisse la bonne humeur se répandre autour de moi. Si je la vois dans les parages, je gambade avec elle.

deux femmes debout sur des poteaux

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4 Comments

  • Suzanne Pagé dit :

    What a fabulous true story, I wish I had been there with you but I felt like I was there in some parts of the story. Claire, you are just sooo talented, you never cease to amaze me!

    • Claire Durocher dit :

      Merci beaucoup de vos bons mots. Je suis contente que ayez aimé votre voyage avec moi au coeur des plaisirs saugrenus de mes journées.

  • Colette dit :

    Beau texte, c’est bon de te voir rire, en y pensant j’entends ton rire….. cela fait du bien à l’âme

    • Claire Durocher dit :

      Merci du fond du coeur. Retrouver le goût de rire fait du bien… même si ça part d’une boule de gomme. Je vous dis à la prochaine aventure.

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