Aujourd’hui, j’ose un peu de hardiesse dans mon défi de différents styles d’écriture, je me hasarde dans les faits divers.

Par Claire Durocher

Je me prépare à écrire mon fait divers. Je cherche une technique pour ce type d’écriture. Et vlan une idée me frappe : Quelle est la pertinence d’écrire un fait divers sur mon blogue? Pour qui et pourquoi? La réponse est aucune pertinence. Je cherche alors d’où vient cet engouement collectif pour les faits divers. À ma grande surprise, l’analyse des experts s’avère intéressante, voire même surprenante. Ce serait un phénomène d’identification sociale pour les individus. Wow qui l’eût cru!

Les gens s’insurgent dans la vie privée des autres, des quartiers. Pourquoi le journaliste se sent-il investi de la mission d’aller sous l’alcôve pour satisfaire les indiscrétions de ses lecteurs?

Cela ne date pas d’hier. Depuis le XIXe siècle, les affaires criminelles intéressent les gens, surtout les affaires sordides. Ce serait une curiosité humaine naturelle. Dans les médias, c’est même écrit sous forme d’intrigues, rien à voir avec la rigueur journalistique classique. Le lecteur vit des émotions fortes par procuration, et c’est rassurant que ces atrocités ne sont pas en rapport avec lui. Se sentir triste et avoir de la compassion pour les victimes font que le lecteur se sent une bonne personne ayant de bonnes valeurs. C’est thérapeutique, disent les experts parce qu’on a tous une part d’ombre en nous.

De plus, l’impact social est indéniable. Ça crée des sujets de communication entre les gens et ça apporte même des liens de solidarité dans le voisinage.

Pour le critique littéraire Roland Barthes, les faits divers devraient apporter une prise de conscience sur les causes de la criminalité et des catastrophes naturelles. Les personnes impliquées dans les faits divers sont victimes de jalousie, de ruses. Elles sont souvent aux prises avec des questionnements fondamentaux sur la vie, la mort, la destinée. Quant aux désastres naturels, peut-on en expliquer les causes?

Je termine ma réflexion sur les faits divers avec cet énoncé de Léon Gozlan dans Le Notaire de Chantilly.

Ruelle avec maisons de terre rouge
Ruelle avec pierres de béton
Ruelle au milieu de maisons blanches

Note: Lorsque vous laissez un commentaire, votre adresse de courriel ne sera pas publiée sur le blogue. Elle restera confidentielle.

4 Comments

  • Suzanne Pagé dit :

    Toujours aussi créative ma belle Claire!

  • Colette dit :

    Question:
    est-ce un phénomène d’identification sociale de suivre certains individus, sans aucun sens moral de ce qu’il dise ou prône……
    qu’est-ce que cela leur rapporte
    est-ce faire partie d’une masse, …. pour ne pas se sentir seul(e)

    • Claire Durocher dit :

      Le jour où la première ministre de la Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a demandé de ne pas faire la gloire du responsable de l’attentat de Christchruch en 2019, son message n’a pas été entendu et compris. C’est malheureusement l’offre et la demande qui prévaut malgré ces gestes qui nous semblent incompréhensibles.

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