Par Claire Durocher
La ville est une bande dessinée loquace. Elle a tant à dire. Chaque élément s’agence, se combine à un autre par le miracle de la création de l’artiste, du concepteur. Des éléments dominants, majeurs, marginaux, nécessaires, contrastants. Chaque chose dégage son émotion, son utilité.
S’arrêter et regarder de plus près, la fresque et l’histoire locale, le parapet étonnant, le renne légendaire des croyances populaires nordiques, les réverbères à couper le souffle, les façades garnies ou dégarnies par les intempéries.
Chaque ville a tant à dévoiler, à mettre en valeur. Des bibliothèques, des boutiques, des écoles, des cinémas, des restaurants, des temples, des ruelles, des milieux de vie. Des quartiers à promener son chien, à sortir son oiseau en cage, à s’amuser aux parcs. La ville se fait unique par ses odeurs qui parlent aux souvenirs, au bien-être. Les sons de la ville sont une mélodie unique. Le vent, l’oiseau, l’auto, le piéton, forment une chorale perceptible comme une musique urbaine.
Trottoirs ou arrêts d’autobus, tout est à l’image des créateurs locaux. On apprend le vécu et les valeurs dans les rues de la ville. On s’approprie les créations, on y fait notre chez soi. Les enfants comme les randonneurs se reconnaissent dans les formes, les matériaux.
Chacun y trouve sa place, même les animaux s’approprient des espaces clandestins. Un chameau devant un centre commercial, un loup et une iguane camouflés dans des endroits imprévus.
L’art dans la ville aide le visiteur à comprendre la culture, les mœurs. Il aide le citoyen à trouver son harmonie dans un milieu de vie qui lui ressemble. L’art facilite une prise de conscience sur l’ampleur des connaissances et des valeurs de chaque culture. Il encourage la réflexion. On se sent plus près des gens, on développe plus de compassion et on approfondit les liens avec l’habitant et son pays.
Que de découvertes à regarder chaque détail autour de soi, chaque imaginaire. Prendre le temps de s’asseoir et d’être partout chez soi.
La ville laisse voir ses apparats. On y goûte l’intuition, la pensée, le savoir-faire. Parfois on dirait une bagatelle, d’autres fois un bijou. C’est un objet d’art : ce monticule de pierres du Grand Nord qui exhibe la brillance du 60e parallèle ou cette réalité inhabituelle de voir s’échapper de la fumée à même les pierres de la terre.
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Très beau concept. Original. Les sujets variés font qu’on a hâte de voir la suite.
Un beau film animé des prouesses artistiques de l’humain.
très, très belle présentation, elle nous fait sourire et oublié le reste, …un bon départ pour la journée
Comme j’ai beaucoup de respect pour l’artiste que tu es, j’apprécie d’autant plus ton commentaire sur mon approche de l’art dans la ville.
Que de beauté partout sur notre belle bleue! Comprenant, bien sûr, un petit clin d’oeil de Saint-André…
Merci beaucoup pour votre commentaire. On n’a pas fini de s’étonner, de rire, d’être parfois perplexe face aux incroyables créations naturelles et humaines de notre environnement. Voir d’un oeil nouveau devrait nous inciter à être plus responsable de nos gestes face à la fragilité d’autrui et de la planète.